Infolettre # 24 - Mars 2018
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Réflexions et divertissements pour célébrer le 8 mars à Fonds-Parisien |
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Le Service Jésuite aux Migrants/Solidarite Fwontalye-Haïti (SJM/SFw-Haïti) a célébré la Journée internationale des droits de la femme sur fonds de réflexions et de divertissements. Il a réalisé cette célébration de concert avec le
Konbit Kiltirèl Òganizasyon Richès an Komen Fanm Ayisyèn (KOKORIKO), une jeune organisation de femme basée à Fonds-Parisien, sur le thème :
« Fanm Angaje, li lè pou nou chanje lavi fanm yo, ann kontinye aji ».
Devant une assistance composée des membres des Organisations Communautaires de Base (OCB), des jeunes, des écoliers, des universitaires, des membres de la société civile de la Commune de Ganthier, des notables et autorités locales, les deux conférenciers ont mené d’importantes réflexions pour sensibiliser le public sur les droits et le rôle de la femme dans la société haïtienne. Ils ont également réfléchi sur la portée historique du 8 mars et sur les conditions de la femme en Haïti ainsi que les problèmes auxquels elles font face.
La conférencière Abigaille Dorelian qui a relaté l’histoire du 8 mars qui résulte des luttes menées par des femmes pour leurs droits, a rappelé pour le public que cette date n’est pas forcément une fête, mais une occasion propice pour réfléchir sur les différents problèmes auxquels confrontent les femmes en vue d’améliorer leurs conditions. Madame Dorelian a précisé que cette journée puise ses racines dans divers combats menés par des femmes. Elle a révélé que « c’est en août 1910, à la IIe conférence internationale des femmes socialistes, à Copenhague, à l’initiative de Clara Zetkin, militante allemande, qu’a été prise la décision de célébrer le 8 mars ». L’intervenante a expliqué que lors de cette conférence internationale des femmes socialistes regroupant 100 déléguées venues de 17 pays, Clara Zetkin avait proposé d’adopter une résolution pour organiser chaque année une Journée internationale consacrée à la lutte des femmes.
Madame Dorelian a montré par ailleurs que la femme représente une force productive et est considérée comme la matrice de l’économie haïtienne. Elle a prôné l’égalité des sexes dans le travail en critiquant les discriminations dont les femmes sont victimes dans la société haïtienne.
Dans cette perspective, le journaliste de carrière, Jean Charles Molière Louis a abordé le rôle des femmes haïtiennes dans le développement social et économique d’Haïti. Il a déclaré que la femme haïtienne symbolise le pilier de l’économie du pays. Monsieur Louis a également analysé d’un point de vue historique le rôle de la femme dans la vie politique d’Haïti en citant les noms des femmes qui luttaient à côté des hommes comme : Anacaona, Cécile Fatima, Catherine Flon, Grann Giton, Victoria Montou (Toya), Claire Heureuse, Défilée et Sanite Belair pour leurs contributions et leur engagement dans la lutte pour l’indépendance d’Haïti et leur engagement dans la politique du pays. À côté de ces grandes figures féminines de l’histoire d’Haïti, le professionnel de la presse a enfin mentionné le nom de Madame Ertha Pascal Trouillot qui demeure à cette date la première femme présidente d’Haïti. Il a également cité le nom de l’ancienne journaliste d’origine haïtienne Michaelle Jean qui a occupé la fonction de gouverneure générale au Canada, ce qui justifie entre autres la participation de la femme haïtienne dans la politique, a martelé M. Louis.
Pour terminer cette journée de célébration, le groupe Haplo a présenté des chorégraphies de danse agrémentées de musique ayant rapport avec la circonstance. Ces chorégraphies illustrent la beauté et le courage de la femme haïtienne. Elles projettent l’idée d’élever la femme au sommet de la hiérarchie sociale.
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Des femmes migrantes violées par des militaires dominicains au cours de leur voyage
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Le 13 mars 2018, le Service Jésuite aux Migrants/Solidarite Fwontalye-Haïti (SJM/SFw-Haïti) a accueilli en son bureau à Fonds-Parisien un ensemble de femmes migrantes dont trois d’entre elles ont déclaré avoir été victimes de viol de la part des militaires dominicains. Selon leurs déclarations, ces femmes refoulées à la frontière de Malpasse-Jimani tentaient de se rendre en République Dominicaine en quête de meilleures conditions de vie. Elles ont été malheureusement dupées par un réseau de passeurs.
Les trois jeunes femmes haïtiennes frisant la vingtaine étaient accompagnées de deux fillettes de 6 ans. Originaires de Saint-Marc et de Dame-Marie, elles ont payé les passeurs, Félix et Bénitho, pour les amener en République Dominicaine. Selon leur témoignage, elles ont vendu leurs meubles de maison et les denrées provenant de leur jardin pour payer les passeurs. Ces derniers avaient pris rendez-vous avec ces migrantes à l’Arcahaie, pour ensuite prendre le chemin des savanes à destination de la République Dominicaine. Arrivés dans un quartier non loin de la province de Barahona, les passeurs leur ont exigé une somme d’argent supplémentaire pour le voyage. Ne détenant pas la somme exigée, ces migrantes ont été abandonnées par les passeurs.
Ces femmes qui étaient accompagnées de deux fillettes de 6 ans, déclarent avoir fait des randonnées pédestres dans des conditions difficiles avant de trouver à 8 heures du soir un poste de contrôle où les militaires dominicains les ont interceptés et leur ont demandé de rester sous leur supervision. Les trois femmes déclarent : «
Nous sommes arrivées à un poste de contrôle militaire non loin de la région de Barahona en République Dominicaine aux environs de 8 heures du soir. Les passeurs nous ont déjà laissés dans les savanes. Après un long trajet difficile à pied, nous avons rencontré des militaires dominicains qui étaient en poste. Ils nous ont demandé de nous identifier, nous n’avons pas de passeport. Ils nous ont gardés pendant deux heures assises sur un banc démodé tout près d’eux. Ainsi, vers les 10 heures du soir, deux des militaires nous ont forcés de faire des fellations pour eux ».
Une de ces trois femmes haïtiennes migrantes de rajouter : «
Le pire dans tout cela, c’est que les deux fillettes qui étaient avec nous assistaient à cette scènes malhonnêtes et humiliantes ».
Une autre femme victime explique avec de larmes aux yeux : «
C’est la plus grande humiliation pour moi, j’ai laissé mon pays pour la misère alors que, je me suis retrouvée dans une situation pareille. Les militaires dominicains m’ont forcée de faire une chose sans mon consentement. J’ai envie de me tuer, franchement ».
Les victimes nous disent que les militaires violeurs ont brandi leurs armes à feu pour exécuter de tel acte. D’autant plus, elles ont reçu des coups à la tête parce qu’elles ont refusé au départ. Cependant, les victimes n’informent pas s’il y a eu de pénétration dans la manifestation du viol.
Le SJM/SFw-Haïti condamne avec vigueur cet acte de violation dont sont victimes ces femmes migrantes. Il appelle les autorités dominicaines à diligenter une enquête pour identifier ces militaires en vue de les punir au regard de la loi.
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Des Dominicains noirs chassés de Pedernales |
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La chasse aux Haïtiens et Haïtienne à Pedernales n’a pas épargné les Dominicains de peau noire. Le Service Jésuite aux Migrants/Solidarite Fwontalye-Haïti a enregistré un Dominicain et une Dominicaine qui ont été contraints de fuir leur pays pour se réfugier à Anse-à-Pitres.
En effet, une commerçante dominicaine noire s’est échappée de la fureur des siens qui l’identifiaient à une Haïtienne quoiqu’elle ait été munie de sa « cédula de identidad y electoral ». Mère de trois enfants, elle vit à Barahona. Ignorant ce qui se passait à Pedernales, elle était venue acheter des marchandises pour revendre. Elle a dû passer plusieurs nuits à Anse-à-Pitres avant de pouvoir rejoindre sa famille en retournant par Jimani.
Un autre Dominicain qui s’est également identifié avec sa « cédula de identidad y electoral » qui expirera en 2024 a été enregistré à Anse-à-Pitres dans une localité dénommé Réfugié. Il témoigne avoir fui les nombreuses menaces de ses concitoyens. Il peut à peine prononcer quelques mots de créole.
Le Service Jésuite aux Migrants/Solidarite Fwontalye-Haïti (SJM/SFw-Haïti ) continue à dénoncer ces actes de violences contre les Dominicains noirs et les migrants haïtiens en République dominicaine et appelle le gouvernement haïtien à exiger le respect des droits de ses ressortissant-e-s. Le SJM/SFw-Haïti rappelle que l’État dominicain doit assurer la protection des vies et des biens de toutes les personnes vivants sur son territoire.
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Est-ce que tous les Haïtiens comptent pour l'État ! |
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J'étais l’invité du Service jésuite aux migrants (SJM) pour assister à une distribution d'Actes de naissance et d'extraits des archives, à Belladère. Cette cérémonie marque la marche vers la fin de leur programme d'accompagnement d'une partie importante de la population qui peine à enregistrer leurs enfants ou à renouveler un acte détruit ou perdu. L'enregistrement universel des naissances est pourtant une garantie consignée par l'article 7 de la convention relative aux droits de l'enfant.
SJM/SF-w-Haiti qui oeuvre dans le domaine de la protection des personnes ...
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Dés étudiants haïtiens agressés
La situation de tension qui a prévalu à Pedernales au cours du mois de mars a eu des répercussions dans d’autres zones de la République dominicaine. En effet, un groupe d’étudiants haïtiens ont été agressés par certains Dominicains qui les insultaient, les frappaient et les demandaient de laisser leur pays. Cet acte odieux est survenu dans la zone de Pekin au moment où ces étudiants haïtiens sortaient d’église dans la soirée, confie un proche du groupe.
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Absence de l’État à Baptiste
Les habitants de Baptiste, section commune de Belladère, se plaignent de l’absence des autorités étatiques dans la zone. Certains Dominicains profitent de cette situation pour s’emparer de leur bétail. Cela provoque parfois de vives tensions entre les populations vivant des deux côtés de la zone frontalière Belladère/Comendador.
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Appel à propositions
Le Service Jésuite aux Migrants/Solidarite Fwontalye-Haïti (SJM/SFw-Haïti), à travers son volet financement en cascade lance un appel à propositions à des organisations de la société civile qui travaillent avec les groupes de migrants et de leurs descendants pour la protection de leurs droits, la coordination, la défense et suivi des droits de l'homme. Le SJM/SFw-Haïti entend soutenir ainsi des initiatives locales qui visent à éradiquer les violations des droits des migrant-e-s haïtiens et des Dominicain-e-s d’ascendance haïtienne.
Les organisations intéressées pourront télécharger les termes de références et tous les autres documents utiles sous ce lien:
Appel_proposition_financement_SJM_2018
Cet appel prendra fin le lundi 30 avril 2018.
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Direction nationale
18, Boulevard 15 Octobre
Cazeau, TABARRE, HAÏTI
+509 2209 6813 / +509 31 06 87 39 |
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Bureau de Ouanaminthe
Rue Jacques Hellénus
Cité Planteau, OUANAMINTHE
+509 2816 3125/ +509 4305 3656 |
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Bureau de Fonds-Parisien
Route de Malpasse, La Source
Fonds-Parisien, GANTHIER
+509 4600 1984/ +509 3333 0754
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Contactez-nous par e-mail sur
sjm.communication@gmail.com
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